Santalis - Jean-Charles Gorse : "« Le réseau est à notre écoute et nous accompagne au plus près de nos besoins grâce à des services adaptés à notre réalité. "

Pouvez-vous revenir sur votre parcours ?

Jean-Charles Gorse : J’ai tout d’abord réalisé des études de pharmacie à l’université de Limoges. Après le doctorat et ma thèse, j’ai effectué sept années de remplacement dans plusieurs pharmacies dans le Limousin puis au sein de différentes régions. Mon objectif était de me faire la main, de voir la diversité de pharmacies existantes, de la pharmacie de village à la grosse structure située à proximité d’un hypermarché. Cela m’a permis de me faire une idée précise sur les modes de fonctionnement et définir ce qui me correspondait. Lors de la période du Covid, j’ai décidé de me lancer, pour acquérir une pharmacie en milieu rural. Je suis ainsi arrivé à Sorges, en Dordogne, où le maire avait prévu un local dans une nouvelle zone commerciale. Je me suis donc positionné sur la reprise de cette pharmacie après avoir analysé l’ensemble du projet et l’aventure pouvait débuter.

Pourquoi avoir choisi le réseau Astera et l’enseigne Santalis ?

J.-C. G. : Cet achat s’est concrétisé en février 2022 dans le cadre d’une adhésion à Astera, que j’ai découvert lors de mes années de remplacement au sein de plusieurs pharmacies du réseau. On m’a informé qu’Astera lançait un nouveau concept de pharmaciens, Santalis, qui correspondait à ce que je recherchais, à savoir être un pharmacien indépendant pouvant exercer librement en milieu rural tout en bénéficiant de la force et des services d’un réseau solidement constitué. Astera regroupe un ensemble de marques, dont Oxypharm, pour le maintien à domicile des personnes, la CERP, le répartiteur de médicaments, Isipharm, avec le logiciel de gestion officinale LEO et, bien sûr, une Terme générique employé pour désigner la structure centrale d’un groupement, ou parfois même le siège social ou administratif d’achat de médicaments. J’avais envie de travailler dans cet univers

Terme générique désignant le mouvement coopératif, en particulier le commerce coopératif, mais aussi l’ensemble des formes d’organisation qui utilisent ce statut juridique : coopérative bancaire, agricole, artisanale, de production, de salariés, de transporteurs, maritimes, ou encore de commerçants.

et bénéficier du réseau pour me lancer dans l’aventure entrepreneuriale. Santalis et ce nouveau concept store me correspondaient parfaitement.

Présentez-nous le concept Santalis.

J.-C. G. : L’enseigne axe son développement autour du « Vivre bien, vivre mieux » avec deux thématiques fortes : les solutions naturelles et la préservation du capital santé. Le concept est rapidement identifiable, de l’extérieur avec l’enseigne et, à l’intérieur, avec l’espace d’accueil et deux corners dédiés  : le shop santé au naturel et le shop confort et vitalité pour l’accompagnement sénior. L’espace de vente est moderne et chaleureux grâce au mélange de l’esprit industriel, avec le métal, le sol gris, et le bois pour le côté naturel sur les shops. Les pharmacies proposent aussi des ateliers bien-être et formation autour des solutions naturelles, comme l’aromathérapie. L’objectif étant de sortir du cadre classique d’une pharmacie en proposant des services et une expérience client différente.

Quelle est votre vision du modèle coopératif ?

J.-C. G. : Le fait d’avoir plusieurs branches dans cette

La coopérative est une association autonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels communs au moyen d’une entreprise dont la propriété est collective et où le pouvoir est exercé démocratiquement. La coopérative est la forme juridique utilisée par plus de 90% des réseaux de Commerce Coopératif et Associé. Elle peut emprunter le statut de société anonyme ou de responsabilité limitée coopérative de commerçants détaillants à capital variable. Les coopératives de commerçants peuvent offrir tous types de prestations à leurs membres et notamment mettre à leur disposition des moyens financiers essentiels à leur développement.

Les groupements de commerçants constitués en coopérative sont donc régis notamment par les dispositions de droit commun des sociétés anonymes ou de la SARL ; les dispositions sur le capital variable des sociétés commerciales ; la loi générale du 10 septembre 1947 portant sur le statut de la coopération ; la loi du 11 juillet 1972 spécifique aux coopératives de commerçants désormais codifiée aux articles L. 124-1 et suivants du code de commerce.

De manière plus générale, les coopératives sont tournées autour de sept grands principes fondateurs que sont :

• la liberté d’adhésion,
• le pouvoir démocratique,
• la participation économique des sociétaires,
• l’autonomie et l’indépendance,
• l’éducation,
• la formation et l’information, la coopération entre les coopératives,
• l’engagement envers la communauté.

Les coopératives sont « maîtres de leurs capitaux » et donc maîtres de leur destin et de l’ensemble des moyens mis en commun. Chaque associé souscrit une part du capital à la structure ; il n’existe pas de cotation à la bourse de valeur : la stabilité de l’actionnariat et des stratégies du réseau sont garanties par les associés selon le principe démocratique 1 associé = 1 voix. Si le statut coopératif n’est plus aujourd’hui le seul modèle qui permette à des indépendants de s’associer pour gérer ensemble leur devenir, il en est le plus abouti. Un commerçant associé dans un groupement est acteur de son futur.

, le tout sous une même bannière, permet de régler plus rapidement les problématiques rencontrées au quotidien. Cette centralisation est un facteur clé dans le bon fonctionnement du réseau et de l’activité de ses adhérents. Le réseau est à notre écoute et nous accompagne au plus près de nos besoins grâce à des services adaptés à notre réalité. Intégrer ce

Terme générique désignant le regroupement d’entrepreneurs indépendants au sein d’une structure commune, société (coopérative bien souvent, voire GIE ..). Le terme « groupement » désigne, en général, l’ensemble des sociétés le composant (coopérative, filiales,…). Au sein du Commerce Associé, le terme « groupement » est régulièrement employé pour abréger l’appellation « groupements de commerçants associés ». Dans la littérature propre au Commerce, il est employé parfois pour désigner d’une façon large une forme de commerce en réseau constituée d’entrepreneurs qui se sont regroupés au sein d’une structure commune.

de pharmaciens donne le sentiment d’être dans une même famille, alors même que chacun d’entre nous reste indépendant dans sa ville ou région. Pour une première expérience entrepreneuriale, rejoindre la coopérative a été rassurant et conforme à mes attentes. J’aurais plaisir prochainement à échanger plus régulièrement avec mes confrères et m’impliquer davantage dans la vie du réseau.

Vous débutez votre activité dans une période particulière.

J.-C. G. : Ce qui m’a rassuré, c’est tout d’abord l’emplacement stratégique de la pharmacie, en pleine zone commerciale avec parking. Les espaces ont aussi été bien pensés autour d’une surface de vente de 100 m2 complétée par deux locaux distincts dédiés à la contention veineuse et à la vaccination. Cet espace est adapté pour des ajustements comme ont pu en connaître les commerces : sens de circulation, aération des locaux, éclairage LED et puits de lumière naturelle pour la consommation d’énergie.

Quelles sont vos perspectives ?

J.-C. G. : Je souhaite d’abord pérenniser mon activité, profiter de ce concept ainsi que des avantages que me procure le réseau. Aujourd’hui, je conseillerais à un jeune entrepreneur de foncer dans l’aventure coopérative. Vous pouvez vous y exprimer librement autour des valeurs de coopération. J’y découvre un nouvel aspect du travail de pharmacien, plus complet, à mon image, passionnant et surtout très challengeant.

Santalis en chiffres

• 630 adhérents
• 150 laboratoires partenaires
• 1,7 M€ de chiffre d’affaires moyen par officine