Nos partenaires
Menu
Publié le 12 avril 2021
Il y a des anniversaires moins drôles que d’autres ; certains que l’on a plaisir à célébrer d’autres que l’on souhaiterait oublier. À l’heure où la France a soufflé la première bougie d’une douloureuse année de confinement, rares sont les entrepreneurs comme les salariés à avoir l’esprit à la fête. D’autant plus que, si l’arrivée des vaccins a permis d’allumer une lumière d’espoir au bout de ce tunnel pandémique, la longueur du chemin à parcourir semble malheureusement chaque jour devoir s’allonger.
Alexandra Bouthelier, déléguée générale de la FCA, revient en détails sur cette "année anniversaire", avec, espérons le, des perspectives plus réjouissantes pour les commerces.

Cette période est d’autant plus douloureuse que la compréhension, le soutien et l’écoute qui animaient nos dirigeants en mars 2021 semblent avoir fondu au fur et à mesure que les mois et semaines se sont écoulés. Une forme de fatalité et de résignation se sont installées dans leur propos. Il y a un an, la mobilisation était totale. Les mesures immédiatement mises en place en mars 2020 étaient pertinentes, justes et efficaces. Que dire de la situation en mars 2021 ? Tout d’abord sur la forme, on ne peut que déplorer le manque total de considération a l’égard des commerçants dans les dernières prises de parole du Premier ministre, ce qui a contribué à générer lassitude, colère et incompréhension. Nous avons toujours été exemplaires, avons baissé le rideau dès le mois de mars 2020, puis respecté scrupuleusement les consignes qui nous étaient demandées. Nous méritons plus et mieux que ce que le gouvernement nous propose.

Il ne faut pas crier au loup car, à force, on n’est ni crédible ni audible. C’est pourquoi nous nous sommes toujours employés à être justes et réalistes dans nos échanges avec les pouvoirs publics ainsi que dans nos communications publiques. Mais la donne a changé. La concertation, la recherche de solutions alternatives ne sont plus là. Si, après le premier puis le deuxième confinement, une sortie économique relativement honorable était envisageable, les semaines qui s’additionnent hypothèquent chaque jour les chances de survie de nombreux commerçants et acteurs du tourisme.

Un soutien essentiel... mais un manque de perspectives

C’est maintenant, plus que jamais, que nous attendons que soient adoptées des mesures justes et surtout efficaces. Certes, l’équation à résoudre est complexe mais les enjeux humains et économiques sont phénoménaux et les solutions qui nous sont proposées doivent en être à la hauteur. Or, pour l’instant, le compte n’y est pas. Car même avec le soutien de l’État, ce qui impacte aussi le moral des commerçants, comme d’ailleurs celui de la grande majorité des chefs d’entreprise français, c’est l’absence de perspectives.

 

Alexandra Bouthelier, déléguée générale de la FCA