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Publié le 20 janvier 2023
Le délégué généra de la FCA, Olivier Urrutia, était l'invité sur le plateau de BFM Paris pour évoquer l'impact des grèves relatives à la réforme des retraites sur le commerce.

Suite aux différentes annonces gouvernementales relatives à la réforme des retraites, une manifestation nationale d’ampleur avait lieu ce jeudi 19 janvier 2023. Une manifestation qui en appelle d’autres, et qui aura naturellement un impact sur l’activité des commerces. Le délégué général de la Fédération du Commerce et Associé (FCA), Olivier Urrutia, était invité sur le plateau de BFM Paris pour évoquer l’impact de ce mouvement sur le commerce.

Il a tout d’abord souligné les conditions d’accès et de mobilité, pouvant engendrer des difficultés tant pour assurer l’activité des commerces de la part des collaborateurs que pour permettre aux clients de s’y rendre : « C’est une journée difficile pour les commerçants des grandes villes notamment, avec des difficultés de transports empêchant les collaborateurs de se rendre dans leurs points de vente et les clients d’y accéder ».

Ce nouveau mouvement social s’inscrit aussi dans une forme de continuité, avec des crises successives qui vont occasionner lassitude, incertitude et crainte des commerçants : « La crise est aussi vécue par nos commerçants, qui sont des citoyens comme les autres. Le contexte est compliqué pour tous les Français. Gilets Jaunes, Covid, guerre en Ukraine, difficultés d’approvisionnement, inflation, prix de l’énergie, remboursement des PGE puis maintenant un nouveau mouvement social qui impactera à son tour la consommation et de facto, les commerçants. Cette séquence, très longue, aura des conséquences certaines pour les commerces. Ce contexte d’incertitude, d’instabilité est complexe à gérer pour les commerçants qui ont du mal à se projeter par rapport à l’activité de leur commerce ».

Olivier Urrutia est aussi revenu sur un sujet majeur pour accompagner et soutenir les commerces, à savoir les aides de l’Etat : « Concernant les aides, nous sommes dans une séquence très longue, de crises multiples, qui touchent le commerce. Les commerçants sont en première ligne. Pendant le Covid notamment, ils étaient au service des citoyens, engagés sur le terrain, de façon d’ailleurs assez courageuse, et je dois dire que dans ce contexte-là, même si l’Etat ne peut bien sûr pas toujours tout faire, nous attendons tout de même du Gouvernement qu’à contexte exceptionnel, mesures exceptionnelles. Cela peut passer par des aides, bien sûr, mais aussi une meilleure intelligibilité ou lisibilité des aides existantes ou des critères d’accès facilités, ce qui n’est pas toujours le cas.

Les Responsables politiques doivent s’interroger sur deux choses : premièrement, l’aide est-elle pertinente, correspond-elle bien au besoin ? Ensuite, est-elle suffisante ? Et enfin, est-elle accessible, est-elle connue, et les critères sont-ils accessibles ? Il y a à ce jour un déficit de communication malheureux autour des aides existantes ».

Avant de conclure en insistant sur l’exposition particulière des commerçants face à ces multiples crises : « Il n’y a pas d’opposition entre les manifestants et les commerçants, qui sont eux aussi des citoyens avec les mêmes problématiques. Mais je le répète, ce sont des personnes très exposées. Le commerce indépendant organisé en réseau, que je représente, concerne pour beaucoup des TPE/PME, des patrons avec de petits effectifs qui ne sont pas forcément fragiles, mais particulièrement exposés ».

Retrouvez l'intégralité de son intervention sur ce lien